"Un Jour En France"

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Le Fils de son Père? ( Ière partie)

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En ce temps là, bien avant Jésus
Christ, bien avant même que le premier hébreu ne se fut fait juif
juste pour voir combien ce serait super chié d’être le peuple élu,
en ce temps là donc, vivait une sympathique peuplade préhistorique.
Tapie au cœur d’un bois de pins nordiques embaumant le pin
-nordique- plus puissamment que le meilleur désodorisant de chiottes
actuel, elle coulait des jours paisibles loin des guerres, des
crises économiques et des victoires socialistes aux régionales. Il
n’en avait pas toujours été ainsi. Cinq ans auparavant le sang
avait coulé à foison, le fiel de la discorde abîmé les plus
belles amitiés et les erreurs d’appréciation provoqué bien des
sodomies involontaires.


Il avait pourtant fallu en passer par
là pour qu’enfin le calamiteux règne des Amazones cessât. Et
depuis, ma foi, la vie avait repris un cours presque normal sous
l’égide bienveillante de la Divine Providence, qui n’avait rien de
mieux à foutre et de Grande-Burne qui , quant à lui, s’était vu
proclamé Grand-Chef Tutélaire de la tribu et décoré de l’Ordre du
Gland d’Or spécialement crée pour lui eut égard à ses nombreux
exploits sexuels. Et comme la pilule n’existait pas encore et que les
capotes en boyaux d’auroch laissaient très largement à désirer le
village regorgeait de bambins en bas age. Tous étaient plus ou moins
les enfants de Grande-Burne, plus ou moins parce qu’évidemment il ne
pouvait pas être partout à la fois et qu’il avait délégué à
quelques comparses avides et concupiscents son exclusivité de
Reproducteur National. De toutes façons, le seul enfant qui comptât
réellement à ses yeux était son ainé: Tites-Bourses, que tout le
monde nommait par commodité et par peur de la massue paternelle,
Tiburce, Tiburce Burne.


Or cet enfant était une pure merveille
de technologie et de biomécanique avancée, beau comme un pâtre
grec, doté d’une intelligence surréaliste, malgré sa lourde
ascendance,et d’un charisme presque divin, malgré la Providence qui
ne se souvenait pas s’être occupée de ce cas là. Et quand il
fallait courir le cent mètres il arrivait le premier, et quand le
maitre demandait combien font deux plus deux il parlait de physique
quantique, et quand il fallait chanter « les petites
marionnettes » il entonnait « la Tosca » en ré
mineur de sa belle voix infantile de soprano à quatre octaves de
variation. Et même son caca sentait bon, c’est dire! Mais… car il
y a toujours un « mais », le comportement social du petit
Tiburce posait souci aux yeux de papa Burne et, dans le même temps,
faisait la joie de sa maman. Ce qui est déjà une indication du
problème en soi.


Le petit Tiburce aimait à se promener
de longues heures durant à travers la campagne, le nez au ciel à
s’extasier de la beauté des nuages, ou par terre à s’enivrer de
l’odeur des fleurs. Il ne faisait jamais de mal aux animaux, et même
les caressait! Jamais on ne l’avait vu arracher les ailes d’une
mouche, ne serait-ce que dans l’intérêt de la science, comme font
tous les gosses normaux. Et, point culminant de ces horreurs
dantesques, Tiburce jouait à la poupée, avec une bande de filles en
plus et sans tirer les cheveux ni de l’une ni des autres. Bref, le
petit présentait tous les symptôme d’un mal étrange et pénétrant
qui rongeait, déjà à l’époque, les fondements de la société: la
gonzessification du mâle. Les Amazones avaient été vaincues,
certes, mais leur esprit malsain demeurait encore. Évidemment
Grande-Burne n’avait pas précisément formulé ses angoisses de
cette manière , s’étant contenté d’un « grunt? »
interrogatif, et ce après plusieurs années de réflexion.


Et c’est ainsi que par un beau matin d’hiver, Papa Burne décida de reprendre en main l’éducation de son
fils avant que sa mère n’en fasse une serpillère juste bonne à
éponger les incessantes jérémiades des femmes.


-Puisque tu sors, profites-en pour
sortir la poubelle! et ramène moi deux baguettes pas trop cuites!
T’emmènes le petit? fais attention, il fait frisquet! Gare à toi
s’il lui manque un cheveu! Fit la sienne à peine franchi l’huis.
Grande-Burne exhala un soupir, puis, prenant son enfant par la main
comme le dernier des Duteil, entama la périlleuse épopée de
l’éducation des enfants mâles en milieu hostile.

Cependant, pour être certain de ne
pas commettre d’impair, notre héros qui sue qui bave et qui pue, se
dirigea d’abord vers une échoppe récemment installée, très à la
mode et très courue des hautes classes dont il était un éminent
représentant . Un magasin de « Pissicologie » crut-il
se souvenir. Un truc formidable la « Pissiclogie » à ce
qu’on disait, capable de résoudre les problèmes identitaires, les
névroses obsessionnelles, et même la constipation avec un peu de
chance.

à Suivre…

Written by saiphilippe

28 juillet 2010 à 8 h 46 min

19 Réponses

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  1. ah ah ah ! Tiburne est un métrosexuel ! :)

    Christophe

    28 juillet 2010 at 8 h 57 min

  2. ah oui, la pissicologie, c’est là qu’on a droit aux logorrhées ! c’est toujours moins malodorant que les faux sceptiques 😉

    Philippe

    28 juillet 2010 at 9 h 15 min

  3. heu… est-il seulement sûr que c’est bien son fils ? le père n’est-il pas Moïse ? a-t-il fait un test ADN ? …

    Loofy

    28 juillet 2010 at 9 h 46 min

  4. incroyable d’être aussi différent que c’est deux là …..un test adn s’impose Loofy a raison

    .

    28 juillet 2010 at 9 h 53 min

  5. j’espere qu’il y a pas eu d’enfants durant les sodomies involontaires hein !!!! .. paske il faut s’attendre a tout dans tes récits … loll … j’adore et franchement je prefere ceux là aux politiques ou retrospectives ou je ne pipe que dalle … mdrrrrr …. que va t’il se passer au magasin de " pissicologie " me tardeuuuu bisous a toi Phil douce journée

    Odha

    28 juillet 2010 at 9 h 56 min

  6. C’est la preuve que le pissicologie peut faire mâle…. A+

    Pascal

    28 juillet 2010 at 11 h 12 min

  7. j’aime ce côté distant, pissocologique et cultivé aux pins nordiques; très beau pendant au "grunt", court et éloquent, de G.B.

    Sylvie...

    28 juillet 2010 at 13 h 51 min

  8. Michel Onfray aurait été né, il se serait empressé de dire à papa Burne de ne pas s’approcher de la "pissicologie", écologiste ou pas Bizzzz

    bibialien

    28 juillet 2010 at 15 h 56 min

  9. oui Loofy c’est bien son fils. Cf le dernier chapitre des amazones.

    Philippe

    28 juillet 2010 at 16 h 23 min

  10. pas le temps de tout lire mais j’ai déjà pouffé une fois je reviens après le barbecue …..

    jojo

    28 juillet 2010 at 18 h 17 min

  11. […faisait la joie de sa maman. Ce qui est déjà une indication du problème en soi…] = 1er éclat de rire

    jojo

    28 juillet 2010 at 19 h 07 min

  12. ahhh la pissicologie , quelle belle invention ….bien , j’attends la suite , là c’est trop propre pour être honnête sourire banane !O)))))

    jojo

    28 juillet 2010 at 19 h 12 min

  13. OK merci Philje suis rassurél’histoire est dans sa propre continuitéheu.. et sinon, est-ce qu’un clown qui pisse de rire en jouant de la trompetteou un politique qui pisse chaque jour dans un violonsont-ils atteint de pissocologie musicale ou est-ce plus grave ?

    Loofy

    29 juillet 2010 at 6 h 55 min

  14. Philou ? j’ai perdu tous mes neurones , j’ai du mal avec certaines inventions de ton cru, je parle plus le Réguillon …..malheur à moi , kes kil m’arrive ?????ahhhhhhhhh……

    ภเภภє.ツ

    29 juillet 2010 at 17 h 21 min

  15. quelles inventions?

    Philippe

    29 juillet 2010 at 17 h 33 min

  16. Je m’esclaffe déjà !!! ;o)))Je continue derrière…

    Dom

    2 août 2010 at 15 h 25 min

  17. la pissicologie , c’est un peu le bandage de la momie…..plus on tire , plus on " débande" !

    Mimi pinson

    7 août 2010 at 3 h 34 min

  18. et je n’ai pas encore évoqué le " bondage" …..de pierre…..

    Mimi pinson

    7 août 2010 at 3 h 34 min

  19. décidément, la pissicologie règle bien des problèmes.. moi qui ai toujours cru que c’était la science des incontinents ! 😉

    Babel

    7 août 2010 at 6 h 07 min


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