Discours

Discours
pénétrant et circonstancié sur les conséquences à plus ou moins
long terme portant sur le mariage en général et sur la condition de
marié en particulier.

(ça
c’est le titre, ça en jette un max non?)

Maitre de conférence:
Philippe Réguillon.

Université de Bourgogne
(département des futilités récréatives)

Chapitre
Premier

( Genèse, pour faire
biblique)

Au sortir d’une longue
phase de dégénérescence nationale qui vit la régression de la
sainte institution du mariage, la perte des valeurs universelles
telles que la liberté, l’égalité, la fraternité et dans une
moindre mesure celle du meurtre gratuit , je suis heureux, en ce
jour, de constater que le redressement semble vouloir prendre forme.

En effet, ces derniers
temps le mariage traditionnel, avec moult gesticulations liturgiques
et papistes retrouve vigueur auprès des jeunes générations. Et la
question se pose tout de go: Ce fait est-il à mettre au crédit de
la hausse de la consommation de drogue? Ou  bien est-ce un réel regain
d’intérêt envers les futilités récréatives qui les meut, pour
reprendre le cri de la vache vêlant. Ma présence ici devrait
éclairer votre lanterne. Quant aux vessies, vous êtes priés de les
vider dans les lieux appropriés, c’est à dire où vous voulez mais
pas sur mes pompes, merci . Bon, reprenons.

Alors oui, c’est très
beau le mariage, tout plein de bonheur machin bidule et autres
balivernes mais que cela n’entrave point la saine réflexion à
propos des dangers potentiels inhérents à icelui, dont la
liste exhaustive ne va pas tarder à suivre. A l’exclusion des phases préliminaires telles que
cérémonies, paperasses, qui sont d’un ennui à faire déprimer une
charogne crevée depuis huit jours, ou un huissier crevure depuis toujours. A l’exclusion également de tout ce que ma perspicacité
aura omis. Bon ce ne sera pas si exhaustif que ça, finalement…
passons

Chapitre
Deuxième

( le mariages et ses
turpitudes)

  Ah le Jour du mariage  petites fleurs,  petits oiseaux. Des cotillons, des flonflons et la vielle tata qui pique. Le papy bourré qui crache tripes et boyaux sous les regards avides des héritiers indignes en quêtes d’héritage…  Tout ça est bel et beau et présente le premier avantage du mariage, à savoir celui de faire de jolies photos souvenirs à montrer
aux petiots quand la télé sera en panne. Le deuxième avantage vient un peu plus tard, lors de la déclaration de revenus,  deux parts au lieu d’une. Voilà voilà…
Un peu juste non? D’autant que personnellement je m’en fous car,
d’une part, ma télé marche très bien et d’autre part, je ne paye
pas d’impôts. Tout ça pour dire que le mariage occupe actuellement
dans ma liste de trucs à faire d’urgence la
sept-mille-trois-cent-vingt-deuxième position, entre la dépression
chronique affligeant une de mes paires de chaussettes et les
aventures sentimentalo-grand-guinolesque de Nicolas Sarkozy.

Du coté négatif, il y
aurait un livre à écrire, mais malheureusement toutes les forêts
du monde ne suffiraient pas à fournir le papier nécessaire à un
tel ouvrage. Quelques exemples tout de même:

• Le marié devra
  continuer à user d’un vocabulaire choisi, voire même mielleux,
  envers sa femme. Même pour lui demander de faire la vaisselle.
  Exemple: « Ma Chérie d’amour à moi que le ciel m’envoie,
  aurais-tu la délicatesse de faire la vaisselle à ma place ce
  soir… » alors que franchement, un geste suffirait. (
  claquement de doigt puis indication à la gueuse du chemin à
  suivre)

• Obligation de faire la
  conversation à sa femme, combien même , comme il est de coutume,
  elle n’aurait rien à dire

• Lui demander son avis
  pour tout et pour rien et surtout lorsque le marié s’en passerait bien.

• Lui acheter les objets
  froufroutants, débiles, roses ou à base de vache, qu’elle
  affectionne pour décorer le logis. Au risque que celui-ci
  devienne une obscénité infâme, à la manière des réalisations de Valérie Damidot sur d’innocents intérieurs .

Conclusion

(il reste
peut-être un espoir)

De tout ceci on puis en conclure que le mariage ne saurait se ranger dans la catégorie chère à mon cœur des futilités récréatives. Non vraiment ce n’est pas drôle. A cause de la femme, certes, évidemment, nul ne le nie. Mais il existe un moyen pour
détourner son attention et offrir à l’homme quelques instants de
liberté. Non ce ne sont pas les copains. Non, pas l’alcool non plus
(mais des fois ça aide c’est vrai). En fait c’est si simple que la
plupart des hommes se résolvent à cette extrémité, un rien
risquée il est vrai : Ils  leur font des gosses, ça les occupe!