"Un Jour En France"

Un site utilisant WordPress.com

Posts Tagged ‘crise

Digressions sylvestres pour titis fauchés

with 16 comments

Alors la retraite parlons-en. Parlons-en avant que les vieilles branches ne tombent de l’arbre et s’en retournent ensemencer une nouvelle génération de glands. Encore que ce ne soit pas tout à fait exact puisque le principe de la retraite est exactement contraire : les glands sont censés entretenir les vieux arbres. Quand les choses se passent ainsi il n’y a pas de problèmes. Mais qu’il y ait pénurie de glands et prolifération de chênes, de boulots, de hêtres, d’acajous, de sapins des landes en fonction de l’image sylvestre et bucolique que vous avez de vous, ou de cons de platanes selon l’image tristement réaliste que, moi, j’ai de vous, les emmerdes commencent. La véritable question étant en quoi un platane serait-il plus con qu’un autre con d’arbre ? Passons.

 

 

Car enfin mes tous petits gueux, il ne faut pas être grand clerc pour distinguer le nœud gordien de la planche de sapin dont on fait les cercueils ! Point besoin d’avoir trainé son cul sur les bancs de Sciences-Po , ni ses guêtres dans les couloirs crasseux de l’ENA, d’autant que les couloirs y sont probablement propres sur eux comme les pédants du bulbe rachidien qui les arpentent en attendant le ministère ou la multinationale. Foin d’heures inutiles de réflexions stériles, on en arrivera toujours au même point : il est impossible à un gland moyen de subvenir aux besoins de deux, voire trois, arbres. Surtout quand ceux-ci rechignent à mourir et ambitionnent de plus en plus, et de manière inconsidérée, à devenir centenaires. Remarquez : plus c’est vieux mieux ça brûle.

 

L’autre jour Fillon a, parait-il, causé d’austérité. Je n’ai pas écouté mais il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître qu’il a le physique de l’emploi. Quelles sont donc les mesures préconisées par l’austère ? Je n’ai pas écouté répète-je mais j’ai consulté récemment l’Oracle de Delphes qui m’a assuré que vous alliez en baver. Il a ajouté que c’était bien fait pour vos gueules, mais vous savez comme sont les Grecs en ce moment : Aigris, pisse-vinaigres, et hargneux comme des ritals sans amour et sans vin! D’ici que cette macédoine nous vaille quelques phalanges bien acérées il n’y a pas des kilomètres. Moins que de Marathon à Athènes en tout cas. Trêve de digressions hellénistes vous boufferez de l’austérité un point c’est tout ! Et comme c’est un plat de pauvre qui se paie cher vous bosserez plus longtemps pour pouvoir vous l’offrir.

 

Alors la retraite parlons-en ! Et parlons en comme de l’arlésienne dont tout le monde glose sans jamais la voir.

 

Written by saiphilippe

8 novembre 2011 at 14 h 33 min

Publié dans Chronique, Histoire

Tagged with , ,