Brûlent, les chateaux d’Espagne.
C’est un vieux pays à la grandeur fanée, chargé de l’or des Amériques dilapidé en guerres françaises, invincible Armada dans les eaux anglaises à jamais noyée. Monarchie vacillante rachetée par un Bourbon, vieux pays survivant dans un siècle qui n’était plus le sien. Le Bourbon n’eut qu’un temps, voilà Napoléon, nouvel Empereur d’Occident, et dans ses bagages un roi Joseph pour l’Espagne enflammée… Saragosse, Madrid y el dos de mayo , peuple entiché d’un amour immodéré pour son roi légitime, pourtant poussah inepte et de son fils, Ferdinand, tête creuse d’idées mais non de vices. Murat, sabre d’un Empire, fit son office. Comme il est étrange ce peuple retranché derrière la croix, ses abbés en armes chassant le français comme l’antéchrist. Puis il y eut Vitoria, funeste épilogue de l’aventure espagnole, Joseph devançant le destin de son frère perdit ce trône si mal assis. Tu n’en finiras plus, Espagne, dans ce XIX siècle si mal engagé, d’osciller entre réaction et modernité. De ton Empire, Bolivar fit un rêve, illusoire, d’unité. Il ne te resta que Cuba et les Philippines que te ravirent les jeunes États Unis. Nostalgie et misère, colère et passion , bible et révolution, creusèrent leur sillons. Du Maroc à Al Andalus il n’y a qu’un détroit, Rubicon, que franchit un jour, Franco et sa légion . Écraser la république, jeune et intolérante, de bombes allemandes, d’idéologie fascisante. Guernica. Anarchistes, communistes, républicains sincères, s’entretuant entre deux batailles contre l’ennemi, uni, de phalanges fascistes, conservateurs, catholiques sincères. 1939, le monde flambait, le voile noir du deuil tombait sur toi, Espagne. Silence. Un jour le Caudillo mourut, et par son successeur voulu, la démocratie revint. D’un Bourbon l’autre, ironie de l’histoire.
Cette déchirure est la mienne, brulent les châteaux d’Espagne, Donquichotte à jamais.
Cette déchirure est la mienne, brulent les châteaux d’Espagne, Donquichotte à jamais.
Il n’y a pas que les châteaux d’Espagne qui brûlentOù sont passés les Don Quichotte des temps modernesDoit-on se tourner vers les pays scandinaves pour voir se geler toute réforme bien entaméeBizzzzz
bibialien
8 février 2009 at 15 h 37 min
C’est clair il n’y a pas de chateauxen Espagne et encore moins qui brû^lent oh l
°°°¤¤¤KIRDY
8 février 2009 at 15 h 42 min
grrr oh la la oui comme dit bibi ou sont passés les don quichotte??? bises kirdy
°°°¤¤¤KIRDY
8 février 2009 at 15 h 42 min
oui grandeur et décadence de ce pays qui a découvert "les amériques" et en a importé des tonnes d’or et d’argent….Contribuant a batir le futur capitalisme européen dés le 16éme siécle…mais bon, ils sont bien revenus au top les espagnols!!!alors qu’ils se trainaient pour faire partie de la CEE ds les années 80….ils sont champions d’europe de foot 2008!!! les salauds!et nous!!! la risée de l’europe durant cet euro 2008!j’ai honte d’etre francais!!! ;-))on ne peut rire de TOUT! le foot est le seul domaine sérieux!mais meme les femmes s’y intéressent maintenant! mon dieu!!!parler foot ac une femme!je préfére encore parler économie ac laurence parisot! 😉
lionel
8 février 2009 at 16 h 22 min
Assez stupéfiant, comme texte ! Sont-ce les émanations de tes origines ?
Michel
8 février 2009 at 16 h 24 min
ben en fait, j’ai cherché à parler de moi… au travers de l’histoire Espagnole. mais je n’en ai nulle origine.
Philippe
8 février 2009 at 16 h 33 min
Magnifique texte!Tout ces empires aux splendeurs passés, une croix dans la main et dans l’autre l’épée imposant leurs croyances aux plus profond des contrées, semant la mort à ceux qui résistaient.Je ne veux pas resumer ton texte à ça, mais je viens de l’autre côté de l’Atlantique. Bye
Caiçara
8 février 2009 at 17 h 14 min
bonne semaine
pascaline
8 février 2009 at 17 h 32 min
moi je retiens ceci : Cette déchirure est la mienne, brulent les châteaux d’Espagne, Donquichotte à jamais… et tout déchiré que tu puisses être , tu es bien trop intelligent pour te battre contre des moulins à vents !j’ai dit !lol
jojo
8 février 2009 at 18 h 19 min
revisiter l’histoire avec toi , c’est un vrai bonheur !!! mais faire brûler des chateaux qui , somme toute , ne sont déjà que des chateaux de cartes , de bien jolis leurres , çà doit pas faire un feu du diable !!! beau texte comme toujours !
Mimi pinson
9 février 2009 at 9 h 39 min
Pourrais-tu être plus précis quant a cette déchirure?
Pascal
9 février 2009 at 9 h 57 min
El andalus, terre de rencontres, de métissages profonds, un carrefour culturel, fut remise, par l’Europe et le monde musulman, au rang d’une belle légende qu’aucun des deux mondes n’aurait réellement vécue. Je te remercie pour ce billet, qui m’a obligée a reviser l’histoire, mais aussi mon histoire, mes origines … c’est aussi l’intérêt du partage… Merci donc, de cette ouverture et de susciter chez moi de l’intérêt pour el-andalus… et les maures
Ana
20 février 2009 at 14 h 38 min